Analyse de jurisprudences – Juin 2023

Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, n°6249 (09/06/2023)

Concession – Une collectivité devenue incompétente ne peut modifier le contrat par avenant

CAA de Versailles, 13 avril 2023, n° 21VE00227.

A la suite du départ de plusieurs communes d’une intercommunalité, cette dernière a décidé de modifier par avenant le contrat d’affermage pour l’exploitation du service public d’assainissement collectif concernant l’ensemble du territoire couvert par ce contrat. Une contestation est née, initiée par les communes ayant quitté l’intercommunalité.

Question

L’intercommunalité pouvait-elle modifier par avenant le contrat pour le compte d’une commune l’ayant quittée ?

Réponse

Non. Il résulte des dispositions du 4e alinéa de l’article L. 5211-25-1 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) que, dans cette situation, le contrat d’affermage doit être exécuté dans les conditions antérieures jusqu’à son échéance, sauf accord contraire des parties, c’est-à-dire en l’espèce des collectivités substituées à l’intercommunalité qu’elles ont quittée. Ainsi, cette dernière ne pouvait sans méconnaître ces dispositions conclure un avenant avec le délégataire pour définir les conditions économiques du contrat d’affermage à compter de la date à laquelle les communes lui ont été substituées dans l’exercice de cette compétence.


Concurrence – Le préjudice résultant d’une entente doit être calculé sur les marchés conclus pendant la durée de celle-ci

CAA de Paris, 17 février 2023, n° 14PA02419.

La cour administrative d’appel (CAA) de Paris a été saisie de la suite du contentieux de la réparation du préjudice résultant de l’entente entre plusieurs entreprises dans le cadre de marchés de fourniture de matériel à la SNCF. Après cassation par le Conseil d’Etat, la CAA devait apprécier le montant du préjudice subi par le groupe ferroviaire.

Question

Le montant du préjudice doit-il prendre en compte les seuls marchés conclus pendant la période durant laquelle l’entente s’est poursuivie ?

Réponse

Oui. Seuls sont affectés par les pratiques anticoncurrentielles les achats en lien avec l’entente survenus au cours de la période d’existence du cartel. Dans le cas de marchés à bons de commande qui ont un caractère pluriannuel, les prix étant déterminés lors de la signature des contrats et non à la date de chacune des commandes, doivent être exclus les achats effectués certes pendant la période du cartel, mais en exécution de contrats-cadres conclus antérieurement. En revanche, doivent être pris en considération les achats postérieurs effectués en exécution de contrats-cadres conclus pendant la période de l’entente.


Groupement momentané – Les pénalités infligées prennent en compte la répartition des tâches entre les cotraitants

CE, 12 avril 2023, n° 461576, mentionné dans les tables du recueil Lebon.

Un centre hospitalier a confié à un groupement momentané d’entreprises solidaires un marché de maîtrise d’œuvre pour la construction d’un pôle et d’un bâtiment médico-technique. A la suite de difficultés dans l’exécution du contrat, il a décidé de sa résiliation ainsi que du versement de pénalités par le groupement de maîtrise d’œuvre.

La société mandataire de ce dernier a contesté devant le juge le montant des pénalités qui lui étaient infligées, l’estimant disproportionné.

Question

Le juge doit-il prendre en compte, dans l’appréciation du montant des pénalités, le montant global du marché attribué au groupement ?

Réponse

Non. Le Conseil d’Etat énonce que, « lorsqu’une convention, à laquelle le maître d’ouvrage est partie, fixe la part qui revient à chaque membre d’un groupement solidaire dans l’exécution d’une prestation, et lorsque le juge est saisi par l’un de ces membres de conclusions tendant à ce que soient modérées les pénalités mises à sa charge en raison des retards dans l’exécution de la part des prestations dont il avait la charge, il appartient au juge, pour apprécier leur caractère manifestement excessif eu égard au montant du marché, de prendre en compte la seule part de ce marché qui lui est attribuée en application de cette convention ».

La résiliation unilatérale par l’État des concessions d’autoroute en raison de leur durée excessive

Depuis plusieurs années, la réduction unilatérale par l’État concédant de la durée des concessions d’autoroute est suggérée par une partie de la classe politique, de la doctrine juridique et de l’opinion publique, comme étant une solution crédible à la « surrentabilité » que procureraient certains contrats. La faculté pour l’État de résilier unilatéralement une concession d’autoroute pour en réduire sa durée interroge quant à son fondement et à l’étendue des droits à indemnisation du concessionnaire.

Depuis plus de 20 ans, les concessions d’autoroute suscitent des débats fréquents et pour le moins houleux. Indépendamment de la question philosophico-politique de la privatisation des sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA) au début des années 2000, parfois présentée par abus de langage comme la privatisation des concessions d’autoroute ou, pire, des autoroutes elles-mêmes, l’actualité juridique et politique des dernières années s’est concentrée à pointer du doigt une potentielle « surrentabilité » des concessions dites historiques.

Pour comprendre l’origine de ces débats, il faut remonter l’autoroute temporelle.

En 1955, le législateur a autorisé l’État à concéder soit la construction et l’exploitation d’une autoroute, soit seulement l’exploitation de l’autoroute ainsi que la construction et l’exploitation de ses installations annexes. En contrepartie, le concessionnaire a la faculté de percevoir les recettes issues des péages, lui permettant d’assurer le remboursement des investissements réalisés et le financement des dépenses d’exploitation.

[…]

Etude réalisée par Clément Nourrisson avocat associé, Adaltys AARPI

et Marion Schwartz avocate, Adaltys AARPI

et Coline Bonnet élève-avocate, Adaltys AARPI


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Le dispositif expérimental d’encadrement des loyers de l’article 140 de la loi ELAN : un premier bilan à nuancer

L’essentiel

L’encadrement des loyers mis en place par la loi ALUR – dont il était pourtant l’une des mesures phares – a connu une existence brève, car notablement contrariée par les juges constitutionnel puis administratif(3).

C’est donc sans susciter l’étonnement que la loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, dite loi ELAN, l’a remplacé par un « dispositif expérimental d’encadrement des loyers » (ci-après « dispositif loi ELAN »).

Certains principes de base du dispositif issu de la loi ALUR ont été repris, et particulièrement le triptyque loyer de référence / loyer de référence minoré / loyer de référence majoré, ou encore le complément de loyer.

Quatre ans et demi après la parution de la version initiale du texte, son application est bien appréhendée des praticiens… mais donne lieu à des résultats de terrain contrastés.

[…]

Pour en savoir plus :

https://www.dalloz.fr/documentation/Document?id=AJCT/CHRON/2023/0186

Podcast #S2 E5 : Loi Sapin 2 : de l’éthique, pas du toc

Le podcast Le Droit dans ses bottes, en partenariat avec Le Moniteur, revient pour une saison 2, avec de nouveaux épisodes chaque mardi, voici toutes les informations sur le dernier épisode de la saison : 

Pour cet épisode final de la série, retrouvez Sylvie Le Damany, avocate associée en droit pénal des affaires, et Edouard Lemoalle, avocat associé, expert en digital, data et cybersécurité. 

Dans un environnement national et européen de plus en plus réglementé, les entreprises doivent faire face à des contraintes croissantes en termes de conformité, de vigilance et d’intégrité. Nos associés experts vous aident à comprendre les risques et de les anticiper afin d’éviter les répercussions négatives telles qu’une mauvaise réputation, la perte de parts de marché, voire des poursuites pénales. Découvrez leurs conseils sur le sujet, tout en abordant la délicate question de la mise en place d’un système d’alerte en conformité avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD).

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Matinale de l’Environnement

Le cabinet Adaltys continue de développer ses Matinales et introduit la Matinale de l’Environnement ! 

Pour cette première session, nous avons enregistré près de 100 participants ce mardi 20 juin.

La dérogation au titre des espèces protégées est une procédure souvent déterminante pour la réalisation des projets publics ou privés. Ces espèces, qu’elles soient animales ou végétales, bénéficient d’une protection en raison de leur intérêt scientifique, de leur rôle essentiel dans l’écosystème et de la nécessité de préserver le patrimoine naturel. Ce régime de protection s’étend aussi à leurs habitats.  

La Matinale aura permis d’évoquer la procédure de dérogation, les cas où elle s’avère nécessaire, ses conditions d’octroi ainsi que l’actualité jurisprudentielle en lien avec l’avis du Conseil d’Etat du 9 décembre 2022. 

Des éclairages ont également été apportés s’agissant de la prise en compte des espèces protégées dans les procédures d’urbanisme, tant concernant les documents d’urbanisme que les autorisations d’urbanisme ».

Guide 2023 – Bien choisir son cabinet conseil en droit public

Le cabinet Adaltys Avocats est honoré de figurer dans l’édition 2023 du guide “Bien choisir son cabinet conseil en droit public” publié par La Gazette des Communes et Le Courrier des Maires, un guide qui met en avant 10 cabinets reconnus pour leur expertise auprès des collectivités territoriales.

L’article met en avant l’aspect multidisciplinaire de notre équipe, et notre spécialisation en droit public des affaires, que nous avons su développer au fil des 50 dernières années. Nous sommes en mesure de traiter toutes les problématiques auxquelles sont confrontés les collectivités territoriales, leurs groupements, leurs satellites et les entreprises publiques, que ce soit dans leur quotidien ou dans la réalisation de leurs projets structurants à travers de nos nombreux pôles d’expertise : 

  • Fonction publique / Droit institutionnel/ intercommunalité/Droit électoral/ Droit administratif général : Simon Rey, Gilles Le Chatelier 
  • Urbanisme/aménagement/ environ- nement : Séverine Buffet, Guillaume Chaineau, Lucie Paitier, Jean-Marc Petit,
  • Immobilier/construction : Philippe Nugue, Hanan Chaoui, Julie Gomez, Xavier Heymans 
  • Contrats publics/ domanialité publique/ Aide d’état/Economie mixte : Benjamin Boiton, Cyril Delcombel, Clément Nourrisson, Gilles Le Chatelier, Xavier Heymans, Laurent Sery
  • Energie : Cyril Delcombel, Gilles Le Chatelier, Jérôme Lépée, Lucie Paitier 
  • Droit Pénal : Sylvie Le Damany
  • RGPD, Cybersécurité : Edouard Lemoalle 

Cette reconnaissance dans le guide “Bien choisir son cabinet conseil en droit public” confirme notre capacité à fournir une expertise approfondie et des solutions adaptées à nos clients. 

Retrouvez l’article via ce lien: https://www.lagazettedescommunes.com/873115/adaltys-avocats-une-expertise-360-en-droit-public-des-affaires/

Classement Best Lawyers 2024

Adaltys est reconnu dans les catégories :

  • Energy law
  • Administrative and Public law
  • Corporate law
  • Environmental law
  • Securities law
  • Real Estate law.

Voici la liste des nominés :

Retrouvez le classement sur le site des echos : https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/qui-sont-les-meilleurs-avocats-daffaires-en-france-1954700

Quelle actualité pour le Rifseep en 2023 ?

Le régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (Rifseep) est un régime indemnitaire composé de deux parts : l’indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise (IFSE), qui tient compte des fonctions occupées par l’agent, et le complément indemnitaire annuel (CIA) qui prend en compte les résultats de ­l’entretien professionnel. A la différence des primes et des indemnités antérieures, ce « nouveau » régime indemnitaire vise à transcender la logique des corps et cadres d’emplois et des grades détenus par les agents pour se concentrer sur les fonctions occupées.

Ce régime indemnitaire, instauré par le décret n° 2014-513 du 20 mai 2014 avec une mise en œuvre progressive et échelonnée au profit des différents corps de l’Etat, est transposable aux agents de la fonction publique territoriale dans la mesure où ils relèvent d’un cadre d’emplois dont le corps de l’Etat de référence, en application du décret n° 91-875 du 6 septembre 1991, en bénéficie.

Il appartient à chaque collectivité territoriale ou établissement public de le transposer et de fixer la nature, les conditions d’attribution et le taux moyen des indemnités bénéficiant aux fonctionnaires de la collectivité, sans toutefois que le régime ainsi institué puisse être plus favorable que celui dont bénéficient les fonctionnaires de l’Etat d’un grade et d’un corps équivalents au grade et au cadre d’emplois de ces fonctionnaires territoriaux (en vertu du principe de parité) et sans que la collectivité soit tenue de faire bénéficier ses fonctionnaires de régimes indemnitaires identiques à ceux des fonctionnaires de l’Etat.

[…]

Pour en savoir plus : La Gazette des Communes – 19 juin 2023.

Podcast #S2 E4 : Décret tertiaire : en état de sobriété

Le podcast Le Droit dans ses bottes, en partenariat avec Le Moniteur, revient pour une saison 2, avec de nouveaux épisodes chaque mardi. 

Le quatrième épisode est consacré au Décret tertiaire. Au micro, interviewée par la journaliste Sophie d’Auzon, notre associée Hanan Chaoui, spécialiste en droit immobilier, nous livrera les clés pour une mise en œuvre efficace du dispositif visant à réduire la consommation énergétique des bâtiments tertiaires. Un défi rendu complexe en raison de la nature même des rapports locatifs !

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Formation en matière de Droit de l’urbanisme

Le 8 et 9 juin, Jean-Marc Petit et Séverine Buffet ont fait une formation en matière de Droit de l’urbanisme.

Les thèmes abordés étaient:

  • Actualités en droit de l’urbanisme règlementaire ; 
  • Fiscalité de l’urbanisme, 
  • Maitrise foncière, 
  • Procédures d’aménagement

Merci aux 15 personnes qui étaient présentes !

Podcast #S2 E3: Urbanisme transitoire: ça vous défriche

Le podcast Le Droit dans ses bottes, en partenariat avec Le Moniteur, revient pour une saison 2, avec de nouveaux épisodes chaque mardi. 

Dans cet épisode consacré à l’urbanisme transitoire,Philippe Nugue (avocat associé) et Nathalie Feltmann ( directrice générale de l’entreprise Ma friche urbaine basée à Lyon) montrent exemple à l’appui, comment profiter des fonciers libres avant leur reconversion. Autour d’échanges inspirants ils démontrent comment l’urbanisme transitoire peut s’adapter de manière flexible à diverses situations, qu’il s’agisse de configurations, de propriétaires, de terrains ou de durées.

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Signature du partenariat entre Adaltys et Habitat et Humanisme

Dans le cadre de notre démarche RSE, nous avons souhaité nous associer à l’association Habitat et Humanisme qui œuvre en faveur de la convivialité, et du partage, des valeurs qui nous sont chères.

Dans le cadre de ce partenariat, nous nous engageons non seulement sur un soutien financier mais également sur un soutien de toute notre équipe pour la préparation des repas à l’escale solidaire de Lyon 6ème. C’est ainsi que trois de nos associés ont enfilé le tablier pour préparer le repas du 11 avril. Et nous sommes fiers de voir comme nos collaborateurs se mobilisent déjà pour assurer les permanences, si bien que le planning des prochains mois est déjà rempli !

A voir sur notre chaîne youtube : la préparation du repas dans l’escale du 6ème, avec notre Président Gilles Le Chatelier, ainsi que nos deux associés Jean-Marc Petit et Denis Santy

Habitat et Humanisme en quelques mots…

Créée en 1985 à Lyon, l’association agit en facteur du logement, de l’insertion et de la recréation de liens sociaux. Elle propose des logements adaptés, des accompagnements de proximité aux personnes logées, et développe également des escales solidaires qui fournissent un accueil et un repas dans la convivialité. 

Retrouvez toutes les actions de l’association sur leur site internet : 

https://www.habitat-humanisme.org/

Webinaire sur les actualités juridiques territoriales

Retrouvez-nous le 23 juin prochain pour un webinaire en partenariat avec La gazette autour des actualités territoriales.

L’actualité juridique territoriale a été riche au 1er semestre, marquant un certain nombre de changements majeurs pour les collectivités.

Nos avocats vous feront un panorama complet de ces évolutions.

Au programme :

–             Services publics : Gilles Le Chatelier

–             Droit des contrats publics : Gilles Le Chatelier

–             Droit de l’urbanisme : Jean-Marc Petit 

–             Droit institutionnel et droit de l’intercommunalité : Simon REY

–             Droit immobilier et de la construction : Xavier Heymans

–             Droit pénal des élus/compliance publique : Sylvie Le Damany

–             Droit de la fonction publique : Jennifer Riffard.

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Rémunération des collaborateurs de groupes d’élus : éléments de rémunération à prendre en compte et conséquences du dépassement

Les collaborateurs de groupes d’élus sont régis par les dispositions de l’article L. 333-12 du code général de la fonction publique (CGFP) et du décret n° 88-145 du 15 février 1988 relatif aux agents contractuels de la fonction publique territoriale. Ils sont recrutés par contrat à durée déterminée d’une durée maximale de trois ans, renouvelable dans la limite du terme du mandat électoral de l’assemblée délibérante, et leur rémunération est plafonnée.

Ainsi, les dispositions du code général des collectivités territoriales (CGCT), qui fondent leur recrutement pour les différentes catégories de collectivités et d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI ; notamment art. L. 2121-28 pour les communes, et L. 4132-23 pour les régions), prévoient que l’assemblée délibérante doit, lorsque l’exécutif décide d’affecter aux groupes d’élus des collaborateurs, ouvrir au budget de la collectivité les crédits nécessaires aux dépenses de rémunération de ces agents, « sans qu’ils ne puissent excéder 30 % du montant total des indemnités versées chaque année » aux membres de l’assemblée délibérante.

En février 2018, un collaborateur d’un groupe d’élus de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a saisi le tribunal administratif de Lyon d’un recours contre la décision de la région refusant de lui verser l’indemnité de résidence et le supplément familial de traitement au titre des années 2015 et 2016

[…]

Conseil d’Etat du 16 décembre 2022, n°457835 – Région Auvergne Rhône-Alpes.

Article réservé aux abonnés de la revue AJCT.

Pour en savoir plus : AJCT, Mai 2023 : Jurisprudences.

Le CSA (ARCOM), gardien de l’équité dans les campagnes audiovisuelles aux élections locales

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), devenu depuis les faits ayant donné lieu à la décision commentée l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), veille au respect de l’équité entre les candidats aux élections locales quant au traitement dont ils bénéficient de la part des médias audiovisuels. Si son rôle de « gendarme audiovisuel » des élections nationales est connu et donne lieu à des illustrations régulières, celui de régulateur des conditions de campagne audiovisuelle pour les élections locales est souvent ignoré. Tel est l’intérêt de la présente décision que de rappeler ce rôle.

Les faits de l’espèce sont simples. Philippe Ballard, ancien journaliste à LCI, avait décidé de conduire la liste du Rassemblement national (RN) à Paris dans le cadre des élections régionales pour la Région Île-de-France qui se sont tenues les 20 et 27 juin 2021. Or, du 10 au 28 mai, soit quelques semaines avant la date du scrutin, P. Ballard avait été invité à s’exprimer à neuf reprises sur CNews, sur différents sujets.

Le CSA a estimé qu’une telle exposition médiatique aboutissait à méconnaître le principe d’équité entre les candidats et a adressé le 9 juin 2021 une mise en demeure à CNews l’invitant à respecter « à l’avenir » ce principe. La chaîne a décidé de contester cette décision de mise en demeure devant le Conseil d’État qui a rejeté sa requête.

[…]

Conseil d’Etat du 27 janvier 2023, n°455263 – Sté d’exploitation d’un service d’information

Article réservé aux abonnés de la revue AJCT.

Pour en savoir plus : AJCT, Mai 2023 : Jurisprudences.

La Matinale de l’Urbanisme

Le vendredi 30 juin prochain, Jean-Marc petit et CAUT animeront une formation à Annecy sur les “motifs subjectifs” du refus de permis de construire.

thématique assez complexe, notre expert abordera notamment, l’atteinte à la sécurité, l’insuffisance des réseaux, le sursis à statuer l’incompatibilité de l’AOP et beaucoup d’autres sujets.

Inscription gratuite à l’adresse suivante: contact@caut.fr

Matinale Café Croissant Compliance

Nos associés Sylvie Le Damany et Edouard Lemoalle vous invitent, dans nos bureaux parisiens ou en distanciel, à échanger dans le cadre de notre matinale “Café, croissant et compliance”, le jeudi 21 septembre. 

Face au développement des risques informatiques, les entreprises doivent trouver des assureurs acceptant de couvrir le risque cyber dans un contexte où les assureurs ont drastiquement resserré les contraintes d’accès à de telles polices. L’entreprise doit désormais justifier de sa stricte conformité à la réglementation en cas de sinistre cyber. Ce point crucial doit être anticipé : il s’agit de vérifier le respect des contraintes légales et réglementaires applicables et dont la violation pourrait exclure toute couverture assurantielle.

C’est précisément sur ce point qu’intervient l’article 5 de la Loi d’Orientation et de Programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI) fixant l’encadrement juridique des couvertures cyber. Publiée au Journal Officiel le 25 janvier 2023, la LOPMI introduit un nouveau chapitre au sein du code des assurances, intitulé « L’assurance des risques de cyberattaques ». Un article unique, l’article L12-10-1 y fixe le régime juridique applicable à l’assurance des cyber-attaques. Ce régime juridique est entré en vigueur le 24 avril 2023.

Au programme :

👉Précisions du régime juridique de l’assurance des cyber-attaques : conditions pour être indemnisé et modalités du dépôt de plainte pénale obligatoire (Sylvie Le Damany et Edouard Lemoualle, Adaltys)

👉Quels enjeux pour les différents acteurs concernés ? Du côté des assureurs et du côté des assurés (Philippe Cotelle, Head of Insurance Risk Management of Airbus Defence and space, administrateur et co-président de la commission Cyber – AMRAE & Risk Management)

👉Retour d’expérience : comment se préparer à l’assurance cyber et à la nouvelle obligation de déposer la plainte sous 72h ? (Benoît Grangé, Directeur BU Cybersécurité SysDream, filiale Aéroports de Paris.)

La matinale CCC sera l’occasion de poser vos questions concernant le pilotage juridique de la gestion des cyber risques.

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Podcast #S2 E2 : Commande publique : du bon, du beau, durable

Le podcast Le Droit dans ses bottes, en partenariat avec Le Moniteur, revient pour une saison 2, avec de nouveaux épisodes chaque mardi. 

Le second épisode, consacré à l’avènement de la commande publique durable à l’horizon 2026, est maintenant en ligne. Au micro, interviewé par la journaliste Sophie d’Auzon, notre associé Xavier Heymans, avocat associé spécialisé en droit public

Retrouvez les explications et conseils pratiques de notre associé autour de ce sujet ! 

Retrouvez l’épisode sur votre plateforme d’écoute préférée : 

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CRC mode d’emploi : comment se préparer et gérer un contrôle de la chambre régionale des comptes

Ce guide, résolument pratique et opérationnel, vous apporte l’ensemble des clefs nécessaires à la compréhension du contrôle, qui “ peut se dérouler avec plus de sérénité dès lors qu’on été mis en place, avant, pendant et après le contrôle, un certain nombre de bonnes pratiques et surtout, de vigilance concernant les points sur lesquels la chambre va nécessairement focaliser son contrôle en ce qui concerne les Epl“.

[…]

Editeur : Fédération des élus des Entreprises publiques locales (FedEpl), Février 2023

Vous trouverez ci-joint le sommaire intégral de ce guide.

Overview: Guidelines for the Filing of Standard Contracts for Outbound Transfer of Personal Information

Article également publié sur le Village de la Justice.

The Cyberspace Administration of China (the “CAC”) released the Guidelines for the Filing of Standard Contracts for Outbound Transfer of Personal Information (First Edition) (the “SCC Guidelines”) on May 30th, 2023, aiming to guide personal information processors (the “PI processor(s)”, equivalent to “data controller” under GDPR) to carry on the filing of standard contracts as required in the Measures on Standard Contract for Outbound Transfer of Personal Information (the “SCC Measures”), which takes effect on June 1st, 2023.

The SCC Guidelines specify the application scope, filing methods and procedure, and provide the requirements for filing materials as well as the templates for power of attorney, letter of commitment, standard contract, and personal information impact assessment report.

1.Who can transfer personal information abroad through the conclusion of the standard contract?

A company (the processor of personal information) that meets the following conditions: (a) it is not a critical information infrastructure operator (“CIIO”, in particular, in the industry of public communication and information, energy, transportation, water conservancy, finance, public services, e-government, etc.); (b) the personal information that it processes should be less than 1 million individuals; (c) the personal information that it has cumulatively transferred abroad should be less than 100,000 individuals since January 1 of the previous year; (d) the sensitive personal information that it has cumulatively transferred abroad should be less than 10,000 individuals since January 1 of the previous year.

For critical information and the amount of personal information that exceeds the above-mentioned thresholds, the company should conduct an outbound security assessment and should not split the amount of personal information to avoid such a security assessment.

In general, multinational enterprises that have established entities in China or are dealing with Chinese users, clients, suppliers, or Chinese enterprises doing outbound business, that meet the above-mentioned criteria are likely to adopt this method of conclusion of a standard contract to conduct their personal information outbound activities.

2. What are the materials required to be submitted?

  • The standard contract concluded;
  • The report of the personal information protection impact assessment;
  • Photocopy of the unified social credit code certificate (such as business license, certificate of registration of overseas NGO representative office, etc.);
  • Photocopy of the identity document of the legal representative (such a ID card, passport, residence permit for Hong Kong, Macao, and Taiwan Residents);
  • Photocopy of the identity document of the person designated by the PI processor to handle the filing procedure and the power of attorney of such person;
  • Letter of commitment (including a compliance commitment, a commitment of not splitting the amount of personal information to evade security assessment, a commitment of completion of personal information protection impact assessment within 3 months before the filing date, and no major changes have occurred up to the filing date, etc.).

3. What is the method and procedure of SCC filing?

The PI processors should have the above-mentioned materials submitted to the local provincial cyberspace administration in writing and electronic versions within ten working days from the effective date of the standard contract. The local provincial cyberspace administration should check the materials within 15 working days and notify the PI processors of the filing result of “pass” or “fail”. In the case of failure of filing, the PI processor might be notified to supplement the filing materials within 10 working days.

4. Does the standard contract remain valid if the filing fails and can the PI processor continue to transfer the personal information abroad?

In general, the SCC filing does not affect the validity of the standard contract by nature. However, if the PI processor continues to transfer the data abroad without a positive filing result, it may be ordered to make corrections or encounter administrative penalties, such as fines, confiscation of illegal gains, and/or suspension of relevant businesses.

5. When and how to carry on the personal information protection impact assessment?

The personal information protection impact assessment should be completed within 3 months before the SCC filing. Considering that the SCC Measures became effective on Jun 1st 2023 with a 6-month grace period of correction, enterprises that intend to apply the method of concluding the standard contract to transfer personal information to their overseas affiliates, clients, or suppliers should initiate the personal information protection impact assessment as soon as possible.

Referring to the template of the report of personal information protection impact assessment attached to the SCC Guidelines, the report should include the following four parts:

  • The summary of the assessment work, including the start and end time of the assessment work and its organizational status, process, and method. If any third-party entity is involved, such situation should be indicated and the third party should stamp the relevant content.
  • The overall situation of the outbound activities, including the basic information of the PI processor (such as the equity structure, actual controller, foreign investment); the business and informative system involving the personal information outbound, the status of the personal information to be transferred (such as the platform and data center to store the personal information inbound and outbound); the personal information protection capacity of the PI processor; and the information of the foreign recipient (such as the laws and policies of the foreign recipient’s regions or countries, description of the entire process of the foreign recipient’s processing of personal information).
  • The situation of the impact assessment, focusing on the issues and risks found in the assessment, as well as the remedial measures and its effectiveness, such as: the foreign recipient’s obligations, management, and technical measures to perform its obligations, and the impact of the foreign laws and policies on the performance of the standard contract.
  • The conclusion of the impact assessment.

In light of the above, the SCC Guidelines seem to impose rather strict requirements on the personal information protection impact assessment and expect a comprehensive and practical report. However, the competent authorities are only given 15 working days to review the SCC filing. Hence, whether such review would be substantive or formal and the degree of review remains to be discovered in practice or in further normative documents.

Rédaction de mémoires en défense dans le cadre de la contestation d’une autorisation d’urbanisme et d’une autorisation de défrichement relatives à la construction d’une centrale photovoltaïque.

Domaines :

  • Environnement
  • Urbanisme 

Demande :

Mission contentieuse auprès d’un opérateur privé concernant la construction d’une centrale photovoltaïque.

Rédaction d’audits afin de qualifier le risque contentieux des différentes autorisations nécessaires (permis de construire, arrêtés d’enregistrement ou récépissés de déclaration ICPE, agréments sanitaires) pour l’installation et l’exploitation d’unités de méthanisation.

Domaine :

  • Environnement
  • Urbanisme
  • Transition énergétique

Demande :

Mission d’audit dans le cadre du financement d’unités de méthanisation.