Analyse de Jurisprudences – Juillet 2021

Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, N°6145 (02/07/2021)

Référé. La présomption d’urgence s’attachant à une demande de suspension d’un acte de construire peut être utilement contestée : Commentaire d’un arrêt du Conseil d’État du 26 mai 2021 (n°436902). Si, dans le cadre d’un recours dirigé contre un permis de construire assorti d’une requête en référé-suspension, la présomption d’urgence reconnue par le Code de l’urbanisme peut être utilement contestée, en l’espèce le juge administratif a valablement relevé qu’il existait un intérêt public s’attachant à l’exécution de l’arrêté contesté. La demande de suspension a donc été rejetée.

PLU. La méconnaissance des règles de prospect n’aggrave pas la non-conformité de la construction:

Commentaire d’un arrêt du Conseil d’État du 7 avril 2021 (n°433609). Dès lors que la façade des niveaux créés ne comporte pas de baie constituant une vue, les travaux qui tendent à la surévaluation aux droits d’un bâtiment ne constituent pas une aggravation de la non-conformité existante d’une construction.

Contrats. La concession d’aménagement était un marché public faute de risque économique supporté par le concessionnaire.

Commentaire d’un arrêt du Conseil D’État du 18 mai 2021 (n° 443153) qui qualifie de marché public un contrat portant concession d’aménagement, dès lors que l’opération était réalisée sous le contrôle d’une commune et à ses risques financiers.

Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, N°6147 (16/07/2021)

Résiliation irrégulière. Les fautes commises par le cocontractant peuvent limiter son droit à l’indemnisation du préjudice subi.

Commentaire d’un arrêt du Conseil d’État du 18 mai 2021 (n°442330) qui juge que les fautes commises par le cocontractant dans l’exécution du contrat, considérées comme non suffisamment graves pour justifier une résiliation pour faute, peuvent cependant limiter le droit à indemnisation du préjudice subi.

Cotraitance. Un bureau de contrôle ne peut pas participer à un groupement se livrant à des activités de conception et d’exécution d’ouvrages.

Commentaire d’un arrêt du Conseil d’État du 27 avril 2021 (n°447221). Une telle société ne peut répondre à un appel d’offres, le législateur ayant prohibé toute participation à des activités de conception, d’exécution ou d’expertise d’ouvrage des personnes physiques ou morales agréées au titre du contrôle technique d’un ouvrage.

Concessions. Le décret procédant au regroupement des concessions hydro-électriques constitue de nouvelles autorisations d’exploitation.

Commentaire d’un arrêt du Conseil d’État du 18 mai 2021 (n°434438) qui considère que ce texte doit être regardé non seulement comme modifiant la date d’échéance des contrats de concession regroupés mais valant également nouvelle autorisation d’installation hydroélectrique.

Justifier le recours au marché global

De par leur nature dérogatoire, l’acheteur public qui souhaite conclure un marché global de performance ou un marché de conception-réalisation doit procéder à une vérification soignée des conditions posées par les textes pour y recourir. Quels points doivent retenir l’attention des acheteurs ?

Les marchés globaux visés aux articles L. 2171-2 à L. 2171-6 du code de la commande publique sont des contrats par lesquels un acheteur confie à un opérateur économique une mission globale comportant des prestations de nature différente, en contrepartie d’un prix. Ces marchés ne se limitent pas à l’exécution d’une prestation de nature homogène (travaux ou services de même type…), mais au contraire des missions multiples.

[…]

A lire dans revue complément contrats publics n°222, Juillet 2021.

Droit funéraire : évolutions législatives, jurisprudentielles et doctrinales

En partenariat avec le Magazine Résonance, l’équipe funéraire du cabinet Adaltys vous propose un suivi et un décryptage de l’actualité juridique du secteur funéraire.

Vous trouverez ci-joint notre veille du mois de juin 2021.

Une nouvelle équipe spécialisée en baux commerciaux arrive dans nos bureaux parisiens

Le cabinet d’Adaltys poursuit son développement en accueillant Hanan Chaoui en tant qu’associée au sein du pôle « Immobilier et construction », à Paris.

Docteur en droit, et spécialiste en droit immobilier, Hanan Chaoui vient renforcer l’orientation privée de l’activité de l’équipe immobilier, en apportant son expertise en matière de baux commerciaux et de gestion des portefeuilles immobiliers.

Si Hanan Chaoui assume que son activité est une activité de niche, elle affiche également une approche particulière, puisqu’elle propose un accompagnement en conseil et en contentieux, pour les preneurs et pour les bailleurs. Cette spécificité, elle la doit à son parcours dans des cabinets référents en la matière : « exercer à la fois en conseil et en contentieux , ça ne s’improvise pas ».

Autre spécificité, et petit clin d’œil à sa thèse, intitulée Fiscalité et Création Culturelle, elle ne délaisse jamais les chiffres, et estime qu’il faut avant tout commencer par les enjeux financiers : « cela paraît pour certains aride et technique, mais moi j’aime la valse des chiffres. Il faut commencer par les enjeux financiers : tout revient aux chiffres. »

Fière d’avoir une approche concrète des dossiers, elle rejoint le cabinet Adaltys qui partage la même vision du droit, et vient ainsi renforcer le bureau parisien en pleine expansion. L’équipe d’associés en place complète son expertise, et assure désormais une offre complète en droit immobilier. Grâce à une expertise pointue notamment en droit de la construction et en droit de l’urbanisme, le pôle « Immobilier et construction » d’Adaltys est régulièrement classé parmi les meilleurs du marché.

À propos de Hanan Chaoui
Experte en conseil et en contentieux, elle a commencé son parcours en travaillant à le SEGECE (désormais dénommée Klépierre), société leader dans la gestion des baux commerciaux. Elle a ensuite intégré le cabinet Jehan-Denis Barbier, spécialiste contentieux des baux commerciaux, pendant quatre années, puis
Lefèvre Pelletier & associés (désormais dénommé LPA CGR avocats) pendant plus de six ans, afin d’appréhender la matière des baux commerciaux sous l’angle du conseil. Elle était associée au sein du cabinet Delcade depuis le 1er octobre 2017.


À propos d’ADALTYS
Créé en 1969, le Cabinet porte avec lui 50 ans d’histoire et d’excellence en matière de droit public. D’année en année, Adaltys a consolidé ses savoir-faire et ses équipes, au sein d’un maillage territorial en croissance constante : d’abord à Lyon, puis à Paris, Bordeaux, Marseille, et Rennes, ainsi qu’en Chine, à Pékin et Shanghai. Après cinq décennies sous la bannière Adamas, le cabinet a décidé de se réinventer pour porter une nouvelle ambition sous le nom d’Adaltys, à travers le concept de réingénierie juridique.