Veille juridique du 29 septembre 2025

Le Syndicat des énergies renouvelables (« SER ») a alerté la filière sur une erreur figurant au paragraphe 7.2.5, relatif au traitement des prix négatifs, du cahier des charges de la première période de l’AOS.

La borne supérieure conditionnant le nombre d’heures de prix négatifs compensé est erronée car elle compare des heures réelles à des heures équivalent pleine puissance, sans prendre en compte le facteur de charge normatif de 0,5 des parcs photovoltaïques.

Cela a pour conséquence une division par deux de la borne haute du nombre d’heures à prix négatifs compensé.

En pratique, le SER estime que selon le nombre effectif d’heures à prix négatifs, cette erreur de calcul pourrait réduire de manière significative le chiffre d’affaires des projets concernés par l’AOS (jusqu’à 10% pour 400 heures de prix négatifs pour certains productibles).

La Direction général de l’énergie et du climat (« DGEC ») partage le constat de cette erreur mais n’est pas en mesure de la corriger pour la première période de candidature.

Par ailleurs, sur un sujet connexe, rappelons que la DGEC a indiqué, dans les questions-réponses relatives à la première période, qu’au-delà de 1 100 heures équivalent pleine puissance, les projets ne recevront pas de compensation pour les déconnexions pendant les heures de prix négatifs.

En fin de semaine dernière, plusieurs médias ont laissé entendre que le gouvernement serait prêt à publier la PPE par décret en intégrant le moratoire sur le photovoltaïque et l’éolien, alors même que celui-ci avait été rejeté en juin dernier à l’Assemblée nationale.

Veille juridique du 22 septembre 2025

Le 16 septembre 2025, le groupe du Rassemblement national a déposé une nouvelle proposition de loi devant l’Assemblée nationale, visant à freiner la croissance du photovoltaïque.
Le premier article de cette proposition vise à abroger l’article L. 171-4 du code de la construction et de l’habitation portant l’obligation de solariser les bâtiments neufs d’une superficie supérieure à 500 m2.
Le second article vise à abroger l’article 40 de la loi n°2023-175 du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (loi « APER ») portant l’obligation de solariser les parcs de stationnement d’une superficie supérieure à 1 500 m2.

Nous vous tiendrons informés des débats parlementaires relatifs à cette proposition de loi.

La Direction Générale de l’Energie et du Climat (« DGEC ») a lancé une consultation sur le cahier des charges des appels d’offres qui auront lieu à partir de 2027. Plusieurs mesures sont proposées, parmi lesquelles :

  • introduire l’autoconsommation dans les appels d’offres photovoltaïques ;
  • introduire l’agriphotovoltaïque post loi APER pour le photovoltaïque au sol et sur bâtiment ;
  • soustraire les revenus du mécanisme de capacité ;
  • passage au pas de temps de 15 minutes et marge de tolérance pour l’arrêt effectif des
    installations pour obtenir la prime pour prix négatif ;
  • réintroduire les zones humides dans le périmètre d’éligibilité des installations.


Veille juridique énergie photovoltaïque

Chaque semaine, l’équipe « énergie » du cabinet réalise une veille juridique dédiée au photovoltaïque en partenariat avec AuRA Digital Solaire, l’association dédiée à la promotion et au développement de la filière solaire en Auvergne Rhône-Alpes.

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Veille juridique énergie photovoltaïque [Archive]

AnnéeMoisL’essentiel de la veilleLien hypertexte
2025JuilletRéexamen des obligations de solarisation des bâtiments et des parcs de stationnementVeille juridique du 7 juillet 2025
JuinTenue des débats parlementaires relatifs à la programmation pluriannuelle de l’énergie (« PPE»);
Evolution des contrats de complément de rémunération vers un passage au pas de temps 15 minutes
Veille juridique du 20 juin 2025
Modification des dates de la 11ème période de l’appel d’offres « centrales sur bâtiment »;
Appels d’offres simplifiés pour les centrales de 100 à 500 kWc
Veille juridique du 16 juin 2025
Remise en question de l’obligation de solarisation des bâtiments;
Publication de la délibération de la Commission de régulation de l’énergie (« CRE ») relative à son instruction de la 10ème période de l’appel d’offres photovoltaïque « centrales sur bâtiment»;
Publication du décret modifiant les seuils applicables pour bénéficier de l’obligation d’achat ou du complément de rémunération
Veille juridique du 6 juin 2025
Mai11ème période de l’appel d’offres « PV Bâtiments »;
Publication d’un rescrit fiscal sur les conditions d’application du tarif nul d’accise sur l’électricité en autoconsommation collective (« ACC »);
Poursuite des débats parlementaires relatifs à la proposition de loi de simplification du droit de l’urbanisme et du logement
Veille juridique du 26 mai 2025
Bilan au premier trimestre de l’arrêté tarifaire S21;
Remise en question de l’obligation de solarisation des parkings
Veille juridique du 19 mai 2025
Nouveau formulaire de candidature pour l’appel d’offres photovoltaïque « centrales au sol »;
Tenue du second débat relatif à la programmation pluriannuelle de l’énergie (« PPE »);
Mise à jour du calendrier de l’adoption du projet de loi de simplification de la vie économique
Veille juridique du 12 mai 2025
Tenue du premier débat relatif à la programmation pluriannuelle de l’énergie (« PPE »);
Publication de la loi n°2025-391 du 30 avril 2025 (la loi « DDADUE »);
Veille juridique du 5 mai 2025
AvrilFin de la consultation du public relative à l’abaissement du seuil d’éligibilité des installations photovoltaïques à l’obligation d’achat;
Publication du premier observatoire de la Commission de régulation de l’énergie (« CRE ») relatif aux contrats d’achat direct d’électricité situés en France métropolitaine;
Lancement du groupe de travail dédié à la mise en place des appels d’offres simplifiés;
Veille juridique du 11 avril 2025
Programmation pluriannuelle de l’énergie (« PPE »);
Proposition de loi visant un développement raisonné et juste de l’agrivoltaïsme;
Examen du projet de loi de simplification de la vie économique
Veille juridique du 4 avril 2025
MarsPublication de l’arrêté modificatif de l’arrêté tarifaire S21Veille juridique du 28 mars 2025
Publication des nouveaux tarifs et primes relatifs aux installations photovoltaïques implantées sur bâtiment, hangar, ou ombrière d’une puissance crête inférieure à 500 kW
Publication des délibérations de la Commission de régulation de l’énergie portant décision sur les tarifs d’utilisation des réseaux publics de distribution et de transport d’électricitéVeille juridique du 21 mars 2025
La CRE lance une consultation publique relative aux modalités d’adaptation des contrats de complément de rémunération au passage du marché électrique spot au pas de temps 15 minutes
Publication de la délibération de la Commission de régulation de l’énergie du 6 mars 2025 portant avis sur un projet d’arrêté modifiant l’arrêté S21 et sur un projet d’arrêté fixant les conditions de soutien aux installations photovoltaïques au sol d’une puissance inférieure ou égale à 1 MWcVeille juridique du 14 mars 2025
Projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne en matière économique, financière, environnementale, énergétique, de transport, de santé et de circulation des personnes (« DDADUE »)
Publication de la délibération de la CRE relative à son instruction de la 9ème période de l’appel d’offres photovoltaïque « Bâtiment »
Examen par le Conseil supérieur de l’énergie du projet d’arrêté tarifaire S21 modificatifVeille juridique du 7 mars 2025
Publication de l’arrêté du 21 février 2025 modifiant l’arrêté du 21 novembre 2019 fixant le critère de proximité géographique de l’autoconsommation collective étendue
Mise en consultation du projet final de programmation pluriannuelle de l’énergie
Publication des résultats de la 9ème période de l’appel d’offres photovoltaïque « Bâtiment »
FévrierProjet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne en matière économique, financière, environnementale, énergétique, de transport, de santé et de circulation des personnes.Veille juridique du 28 février 2025
10ème période de l’appel d’offres « PV Bâtiments »Veille juridique du 22 février 2025
Publication de l’instruction ministérielle relative aux installations agrivoltaïques et photovoltaïques au sol dans les espaces naturels, agricoles et forestiers
Communication du projet d’arrêté modificatif de l’arrêté S21
Décision n°2025-874 DC du 13 février 2025 du Conseil constitutionnel et publication de la loi de finances pour 2025Veille juridique du 14 février 2025
Evolution du cadre de soutien aux installations photovoltaïques de moins de 500 kWc
Adoption de la loi de finances pour 2025 : Les principales mesures en lien avec le photovoltaïqueVeille juridique du 7 février 2025
JanvierConseil constitutionnel, 24 janvier 2024, n°2024-1119/1125QPC : le déplafonnement des avoirs des contrats de complément de rémunération est contraire à la ConstitutionVeille juridique du 24 janvier 2025
Mise à jour de la doctrine administrative relative à la taxe foncière concernant les ombrières photovoltaïquesVeille juridique du 17 janvier 2025
Conseil supérieur de l’énergie du 14 janvier 2025
Retour des tarifs normaux de droit d’accise sur l’électricitéVeille juridique du 10 janvier 2025
Publication par la DGEC du calendrier actualisé des appels d’offres de 2025
Publication par la Commission de régulation de l’énergie de la délibération relative à son instruction de la troisième période de l’appel d’offres « PPE2 Neutre »
Examen du projet d’arrêté modificatif relatif aux modalités de contrôle des installations de production d’électricité au Conseil supérieur de l’énergie du 14 janvier 2025
2024DécembreAppel d’offres Autoconsommation : une potentielle dernière session au premier trimestre 2025Veille juridique du 17 décembre 2024
Publication de la délibération et du rapport de synthèse de la Commission de régulation de l’énergie relatifs aux résultats de la 8ème période de l’appel d’offres photovoltaïque « Bâtiment »
Publication au journal officiel des 13 et 14 décembre 2024 de trois arrêtés précisant certains critères d’exonération de l’obligation de solarisation des parcs de stationnement et bâtiments
Le mouvement de TURPE pour 2025 aura lieu exceptionnellement au 1er février 2025
Publication du décret n°2024-1104 du 3 décembre 2024 relatif aux caractéristiques des panneaux solaires photovoltaïques permettant un report de l’échéance de l’obligation faite aux parcs de stationnement extérieurs d’une superficie égale ou supérieure à 10 000 m2Veille juridique du 6 décembre 2024
Les ombrières photovoltaïques autorisées par déclaration préalable depuis le 1er décembre
Publication par la Cour des comptes, le 28 novembre 2024, du rapport « 10 ans de politiques publiques en faveur de l’industrie : des résultats encore fragiles »
NovembrePublication de la note d’analyse de la Commission de régulation de l’énergie du 26 novembre 2024 sur le phénomène des prix de l’électricité négatifsVeille juridique du 29 novembre 2024
Mise à jour des informations relatives à l’autorisation d’exercice de l’activité d’achat revente d’électricité sur le site service-public.fr
Opposition du Sénat à la hausse du droit d’accise sur l’électricité dans le cadre des débats parlementaires relatifs au projet de loi de finances pour 2025
Amendement au projet de loi de finances pour 2025 visant à exonérer les opérations d’autoconsommation collective du droit d’accise sur l’électricité
CE, 23 octobre 2024, n°495164 : transmission d’une question prioritaire de constitutionnalité (« QPC ») relative au déplafonnement du complément de rémunération
Publication du décret n°2024-1023 du 13 novembre 2024 portant application de l’article 40 de la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables.Veille juridique du 22 novembre 2024
Publication de la délibération n°2024-195 de la Commission régulation de l’énergie du 24 octobre 2024 portant avis sur le projet d’arrêt « petit sol »
Amendement au projet de loi de finances pour 2025 relatif aux périodes de prix négatifs
Amendement au projet de loi de finances pour 2025 visant à exonérer les opérations d’autoconsommation collective du droit d’accise sur l’électricité
Amendement au projet de loi de finances pour 2025 visant à appliquer le taux de TVA réduit de 5,5€ aux installations photovoltaïques en autoconsommation de moins de 9kWc
Amendements au projet de loi de finances pour 2025 visant à reconduire la contribution sur la rente inframarginale

Veille juridique du 15 septembre 2025

Dans le prolongement de notre veille du 8 septembre, l’arrêté relatif au taux de TVA réduit à 5,5% a été adopté en appliquant les recommandations du Conseil supérieur de l’énergie (« CSE »), à l’exception de celle relative à l’obligation de recourir à un installateur reconnu garant de l’environnement (« RGE »).  

Les panneaux devront donc respecter le critère carbone (< 530 kgCO2eq/kWc) et respecter des limites de teneur en argent (14 mg/W), plomb (0,1%) et cadmium (0,01%). Un dispositif de pilotage devra également être associé à l’installation photovoltaïque.

Ce texte précise l’articulation entre la participation au mécanisme d’ajustement et aux services systèmes pour les installations sous obligation d’achat ou bénéficiant d’un complément de rémunération.

Il précise également les conditions de versement de la prime prix négatifs prévue pour les contrats de complément de rémunération. Sur ce point, le texte prévoit :

  • un seuil de tolérance de production pendant les heures de prix négatifs fixé à 1% pour les filières électriques terrestres,
  • la possibilité de produire et recevoir la prime lorsque les prix sont négatifs mais supérieurs à 0,1€/MWh ou si la moyenne des enchères infrajournalières sur l’heure concernée est positive.

L’arrêté entrera en vigueur au 1er octobre 2025.


Droit de l’énergie : panorma des textes récemment publiés au JORF

Le droit de l’énergie est au cœur de l’actualité réglementaire ces derniers jours : fournisseurs, producteurs, responsables d’équilibre, opérateurs de CEE… tous sont concernés. Plusieurs textes marquants viennent d’être publiés et méritent d’être soulignés.

Electricité :

JORF du 6 septembre 2025 :

Arrêté du 5 septembre 2025 modifiant l’arrêté du 29 décembre 2014 relatif aux modalités d’application du dispositif des certificats d’économies d’énergie :

Cet arrêté instaure une bonification des certificats d’économies d’énergie (« CEE ») pour les projets de décarbonation des industries couvertes par le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (acier, aluminium, ciment, engrais). Les investissements engagés avant le 31 mars 2026 et achevés d’ici au 31 décembre 2033, avec CEE déposés avant le 15 avril 2026, verront leur volume de certificats délivrés doubler, sous réserve de remplacer une énergie fossile par une énergie sans émission directe de CO₂.

JORF du 7 septembre 2025 :

Décret n° 2025-909 du 5 septembre 2025 relatif à la comptabilité appropriée des transactions de vente et d’achat d’électricité de l’exploitant des centrales électronucléaires historiques :

Décret n° 2025-910 du 5 septembre 2025 relatif aux principes méthodologiques régissant l’évaluation par la Commission de régulation de l’énergie des coûts complets de production de l’électricité au moyen des centrales électronucléaires historiques 

Ces décrets apportent des précisions sur le nouveau mécanisme de versement nucléaire universel (VNU), qui remplacera l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) au 1er janvier 2026.

Le décret n°2025-909 précise les modalités de définition, de comptabilisation et de communication des prévisions des revenus tirés de l’exploitation des centrales nucléaires historiques, notamment en encadrant les périodes d’évaluation desdits revenus, les périodes infra-journalières pertinentes d’injection dans le système électrique visées à l’article L. 336-11 du Code de l’énergie et les modalités de transmission des éléments de comptabilité d’EDF par la Commission de régulation de l’énergie aux ministres chargés de l’économie et de l’énergie.

Le décret n°2025-910 définit les principes méthodologiques que la CRE doit appliquer pour évaluer les coûts complets de production d’électricité des centrales nucléaires historiques (amortissement, rémunération du capital, révisions en cas de variation significative). Il organise aussi la transmission des évaluations aux ministres compétents et prévoit la possibilité pour la CRE de requérir un contrôle par un tiers des éléments communiqués par EDF possible. Le texte s’appliquera à toutes les injections d’électricité à compter du 1er janvier 2026.

JORF du 9 septembre 2025 :

Arrêté du 8 septembre 2025 fixant les critères applicables à la livraison et à l’installation, dans les logements, des équipements de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil, d’une puissance installée inférieure ou égale à 9 kilowatts-crête, ouvrant droit à l’application du taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée mentionné à l’article 278-0 bis du code général des impôts :

Cet arrêté définit les critères permettant l’application du taux de TVA réduit à 5,5% pour la livraison et l’installation, à compter du 1er octobre 2025, d’équipements photovoltaïques résidentiels d’une puissance inférieure ou égale à 9 kWc.

Ces critères incluent notamment un bilan carbone des modules inférieur à 530 kg CO₂eq/kWc.

Adaltys travaille à ce jour avec les équipes et membres du syndicat AuRA Digital Solaire pour répondre aux nombreuses questions qui nous ont déjà été remontées.

Arrêté du 8 septembre 2025 relatif à l’application des III et IV. A et B de l’article 175 de la loi de finances pour 2025 :

Cet arrêté établit les conditions de participation des installations sous obligation d’achat ou complément de rémunération aux mécanismes d’ajustement et aux services systèmes, ainsi que les modalités de versement de la prime pour prix négatifs prévue pour les contrats de complément de rémunération. Ces dispositions entreront en vigueur le 1er octobre 2025 pour les contrats concernés.

Deux textes sont encore attendus pour compléter cette réforme relative aux prix négatifs, notamment en ce qui concerne les parcs bénéficiant d’un contrat d’obligation d’achat.

Gaz :

JORF du 6 septembre 2025 :

Arrêté du 5 septembre 2025 relatif aux modalités d’application du dispositif de certificats de production de biogaz :

Cet arrêté définit l’assiette de l’obligation de restitution des CPB, c’est-à-dire les catégories de consommation de gaz naturel retenues pour le calcul de l’obligation. Seront prises en compte les consommations de gaz naturel (i) des entreprises du secteur tertiaire relevant des codes NCE E45 à E51 et (ii) des ménages.

Cet arrêté définit également une méthodologie particulière de calcul pour le gaz naturel livré aux exploitants de réseaux de chaleur et de centrales de cogénération.

Les consommations de gaz carburants (gaz naturels carburant et gaz de pétrole liquéfié) ne sont pas prises en compte pour le calcul de l’assiette de l’obligation de restitution de CPB.

JORF du 9 septembre 2025 :

Arrêté du 8 septembre 2025 portant modification puis abrogation de l’arrêté du 13 décembre 2016 fixant les conditions d’achat pour l’électricité produite par les installations utilisant à titre principal le biogaz produit par méthanisation de déchets non dangereux et de matière végétale brute implantées sur le territoire métropolitain continental d’une puissance installée strictement inférieure à 500 kW telles que visés au 4° de l’article D. 314-15 du code de l’énergie et modifiant les modalités contractuelles des installations pouvant bénéficier de l’obligation d’achat d’électricité définies par l’arrêté du 19 mai 2011 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations qui valorisent le biogaz :

Espéré depuis plusieurs années, cet arrêté met fin au dispositif de soutien aux installations de production d’électricité à partir de biogaz de méthanisation (cogénération) d’une puissance inférieure à 500 kW. Il précise les nouvelles modalités contractuelles pour les installations bénéficiant encore de l’obligation d’achat, en adaptant les conditions de raccordement, de suivi de la production et de rémunération des installations existantes.

Il précise notamment que le producteur ne sera pas tenu de verser l’indemnité due en cas de résiliation anticipée du contrat, à condition que l’installation soit démantelée.

Ces publications récentes au JORF renforcent le cadre règlementaire énergétique attendu depuis des mois, tout en laissant des textes clés encore en attente : la programmation pluriannuelle de l’énergie, ainsi que le décret relatif à la 6e période des CEE.

Veille juridique du 8 septembre 2025

165 lauréats ont été désignés, pour une puissance totale de 971,02 MWc et un prix moyen pondéré de 79,48 €/MWh (en légère hausse de 39 centimes par rapport à la période précédente).
La CRE a par ailleurs formulé plusieurs recommandations, parmi lesquelles :


• la suppression ou le rehaussement de la règle limitant à 250 MWc le volume de dossiers relevant du « cas 2 bis » afin de permettre une meilleure valorisation des projets les plus compétitifs,
• le rehaussement du seuil d’éligibilité à 1 MWc compte tenu de la publication prochaine de l’arrêté tarifaire S25 pour le petit sol,
• l’exclusion des volumes consommés dans le cadre d’une opération d’autoconsommation collective des volumes pris en compte pour le calcul du complément de rémunération dans l’attente de l’ouverture de la possibilité aux installations en autoconsommation partielle de candidater aux appels d’offres classiques.

Plusieurs amendements ont été adoptés par le Conseil supérieur de l’énergie (« CSE ») malgré un avis défavorable du gouvernement :


• l’obligation de passer par un installateur reconnu garant de l’environnement (« RGE ») pour bénéficier du taux réduit,
• l’obligation d’associer un dispositif de pilotage à l’installation photovoltaïque.
Nous rappelons toutefois que l’avis du CSE est purement consultatif et qu’il convient d’attendre la publication définitive du texte.
Par ailleurs, l’administration a précisé que les seuils à prendre en compte pour les limites de teneur en argent et en plomb sont ceux mentionnés dans la version initiale du texte, soit respectivement < 14 mg/W et < 0,1%.

La direction générale de l’énergie et du climat (« DGEC ») et la CRE ont publié les réponses aux 103 questions posées par les candidats à la première période de candidature de l’AOS.
Elles sont accessibles au lien suivant : QR_P1_AOS.pdf

Quelle actualité dans le domaine « Compliance, Gouvernance & Responsabilités » ?

Propos recueillis par Yann Le Foll, Rédacteur en chef de Lexbase Public.

Nouvelles réglementations renforçant la responsabilité des dirigeants

De nouvelles réglementations comme la directive NIS 2, le règlement DORA, la loi Sapin 2 et le RGPD renforcent les obligations et la responsabilité des dirigeants d’entreprise en matière d’éthique, de déontologie, de cybersécurité et de protection des données. Ces textes élargissent le cercle des personnes exposées, y compris les responsables conformité, DPO, DSI et RSSI. Les entreprises doivent désormais prouver l’efficacité de leurs dispositifs de maîtrise des risques.

Responsabilités individuelle et collective accrues

De nombreuses réglementations récentes comme le devoir de vigilance, la loi Sapin 2 ou le RGPD ont intensifié le risque de mise en cause de la responsabilité des organes de gouvernance. Un récent arrêt sur le devoir de vigilance a condamné La Poste à revoir son plan de vigilance. La loi Sapin 2 prévoit des sanctions financières en cas de manquement au programme anticorruption. Le RGPD expose les dirigeants en cas de non-conformité aux traitements de données personnelles.

Impact sur les rôles et responsabilités au sein de l’entreprise

Les dirigeants doivent promouvoir une culture d’éthique et de conformité avec une tolérance zéro aux infractions. Une gouvernance de la conformité compétente et ayant un accès direct à la direction est nécessaire. Les entreprises doivent formaliser les étapes de leur programme de conformité et conserver la traçabilité des actions menées. Les administrateurs doivent superviser la maîtrise des risques.

Bonnes pratiques et outils

L’engagement de la direction et la traçabilité sont essentiels pour anticiper les risques. Une cartographie des risques pénaux permet d’identifier les expositions. La mise en place de délégations de pouvoirs formalise les rôles et responsabilités opérationnels. La souscription d’une assurance RCMS/D&O protège les dirigeants. L’auto-évaluation régulière de la gouvernance est un levier clé.

Conclusion

Dans un environnement réglementaire complexe, les entreprises et leurs dirigeants doivent redoubler de vigilance, mettre en œuvre des programmes de conformité robustes et traçables, et s’appuyer sur des outils comme les délégations de pouvoirs et les assurances pour maîtriser leurs risques de responsabilité

Pour en savoir plus :

Compliance, Gouvernance & Responsabilités » ? | Lexbase | Le Quotidien du 2 septembre 2025 : Affaires

Responsabilité du maître d’ouvrage public pour inaction

CE 22 juillet 2025, n° 493810

Cette décision ne dégage pas une solution nouvelle, mais constitue un exemple d’application très intéressant de l’obligation de direction et de contrôle du marché pesant sur le maître d’ouvrage public.

Origine du contentieux : réclamation sur décompte général

  • La société Eiffage Génie Civil était titulaire d’un marché de travaux pour la construction d’un nouvel ouvrage de franchissement de la rocade de Bordeaux nécessaire à l’extension de la ligne C du tramway.
  • En cours de chantier, le procédé constructif a été modifié à la demande de la DREAL en raison des conséquences sur l’environnement du procédé initialement choisi.
  • La société Eiffage Génie Civil a proposé et mis en œuvre un procédé conforme au CCTP, mais qui a occasionné des désordres sur un ouvrage mitoyen (pont des Hôtels). Ce qui a conduit à un arrêt des travaux et une perte de cadence. Ce sont notamment ces dommages dont le titulaire demandait réparation.

Faute de Bordeaux Métropole :

Selon les juges, Bordeaux Métropole ne pouvait ignorer le mauvais état initial du ” pont des Hôtels ” auquel le nouvel ouvrage devait s’accoler, ni la mauvaise qualité du sol, ni le principe d’une modification du procédé de forage utilisé à la suite de l’intervention de la DREAL.

C’est ainsi qu’ils considèrent qu’elle avait commis une faute en s’abstenant d’intervenir dans le choix de la nouvelle méthode d’implantation des pieux, manquant ainsi à son obligation de direction et de contrôle du marché.

Lien de causalité avec les dommages :

Les juridictions retiennent que l’arrêt de chantier et la perte de cadence résultent exclusivement des conséquences de l’utilisation d’un procédé de forage inadapté à la mauvaise qualité du sol et à la fragilité du ” pont des Hôtels “, et non d’un défaut d’entretien de cet ouvrage par la métropole.

25 % de part de responsabilité aux côtés du maître d’œuvre et du bureau de contrôle :

Le Conseil d’Etat valide l’appréciation des juges du fond qui avaient considéré que le maître d’œuvre et le bureau de contrôle technique avaient commis des fautes à l’origine des dommages d’Eiffage Génie Civil en validant le procédé de forage par vibration à l’origine des désordres sur l’ouvrage mitoyen qui ont conduit à l’arrêt de chantier.

La part de responsabilité de Bordeaux Métropole a été arrêtée à 25 %.

Préjudices :

  • Surcoûts liés à l’allongement de la durée d’exécution des principales tâches établi dans son principe par des courriers même en l’absence de constat contradictoire, moyen de preuve prévu à l’article 12 du CCAG. La durée d’évaluation réalisée par le maître d’œuvre qui est prise en compte par les juges.
  • Dépenses liées à l’allongement de la durée globale du chantier non pris en compte dès lors que cet allongement est imputable à d’autres causes. Sur la justification de son préjudice, la société Eiffage s’était contentée de produire un prix nouveau accompagné d’aucun justificatif.
  • Réorganisation du phasage avec mise en ouvre de moyens supplémentaires pour limiter l’impact de l’arrêt de chantier. Les juges écartent ce préjudice en l’absence de preuve sur la réalité de cette réorganisation et son utilité, et aussi en l’absence d’ordre de service demandant ces modifications.

Appréciation :

Sur la responsabilité du maître d’ouvrage public : cette décision illustre la nécessité pour le maître d‘ouvrage de s’impliquer dans l’exécution des travaux qu’il confie à des tiers pour jouer pleinement son rôle et remplir son obligation de direction et de contrôle des marchés.

Et cette obligation peut aller, comme en l’espèce, jusqu’à intervenir dans le choix du procédé constructif lorsque le maître d’ouvrage détient des informations particulières.

Sur le préjudice : cette affaire témoigne de l’importance de la justification des préjudices allégués et de la traçabilité en cours de chantier. Les titulaires doivent justifier chaque montant par des élément concrets et objectifs et le maître d’ouvrage saisi d’une réclamation se doit de vérifier que les postes de préjudice sont justifiés dans leur principe et leur montant.

Notre expertise

Notre cabinet intervient au quotidien auprès des acteurs de la construction pour assister ces derniers dans le cadre des réclamations en cours de chantier et celles portant sur le décompte général.

Plus généralement, nous assistons les titulaires de marchés publics et acheteurs publics sur les problématiques de passation et d’exécution des contrats publics.

Veille juridique du 1 septembre 2025

Le cahier des charges de l’appel d’offres portant sur la réalisation et l’exploitation d’installations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire « Centrales sur bâtiments ou ombrières de puissance supérieure à 100 kWc et inférieure à 500 kWc » a été publié le 7 août 2025.

La première période de candidature se tiendra du 22 septembre au 2 octobre 2025, pour un volume appelé de 192 MWc.

Les cinq périodes suivantes sont annoncées pour 2026, sous réserve de notification.

Le prix plafond des offres est fixé à 95 €/MWh.

Pour rappel, l’article 42 de la loi du 14 février 2025 de finances pour 2025 prévoyait l’application d’un taux de TVA réduit à 5,5% à la livraison et à l’installation, dans les logements, d’installations photovoltaïques de puissance inférieure ou égale à 9 kWc dont la conception et les caractéristiques répondent à des critères à définir par arrêté et permettant d’atteindre tout ou partie des objectifs suivants :

  • la consommation d’électricité sur le lieu de production, l’efficacité énergétique,
  • la durabilité ou la performance environnementale.

L’administration a présenté le projet d’arrêté d’application de cette disposition dont l’entrée en vigueur est prévue pour le 1er octobre.

Le projet d’arrêté précise que pour être éligible à la TVA à 5,5%, les panneaux doivent répondre à un critère carbone (< 530 kgCO2eq/kWc) et respecter des limites de teneur en argent (13 mg/W), plomb (0,05%) et cadmium (0,01%).

Seul l’objectif de durabilité et performance environnementale est donc pris en compte, à ce stade, par le projet d’arrêté. L’autoconsommation et l’efficacité énergétique ne sont pas abordées.

Nous vous tiendrons informés des éventuelles évolutions du texte après son passage au CSE du 4 septembre prochain.

Le 11 août 2025 a été publié au Journal officiel de la République française (« JORF ») le décret n°2025- 802 fixant les seuils d’assujettissement à l’obligation prévue à l’article 40 de la loi n°2023-175 du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, pour les parcs de stationnement extérieurs situés dans les départements et les régions de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion.

Ce texte fixe les seuils d’assujettissement à l’obligation de solarisation des grands parcs de stationnement extérieurs : 1 000 m2 pour La Réunion, 1 500 m2 pour la Guadeloupe et la Martinique et 2 500 m2 pour la Guyane.

Ces seuils s’appliquent aux parkings existant au 1er juillet 2025, ainsi qu’aux parkings dont la demande d’autorisation d’urbanisme sera déposée à partir du 1er septembre 2025.

Le 22 août 2025 a été publié au JORF le décret n°2025-842 modifiant le décret n°2023-1311 du 27 décembre 2023 pris pour l’application de l’article L. 121-12-1 du code de l’urbanisme.

Ce décret établit une liste de 15 sites sur lesquels des projets photovoltaïques pourront être autorisés en dérogation au principe de continuité de l’urbanisation existante posé par la loi Littoral de 1986.

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