Veille juridique urbanisme

Créé en 1969, Adaltys compte 80 avocats, répartis dans cinq bureaux (Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux et Rennes).

L’équipe “urbanisme” du cabinet publie régulièrement des articles en lien avec l’actualité juridique en la matière. Vous trouverez l’ensemble des articles ici :

2025 :  

2024 :  

2023 :

Travaux illégaux et mise en demeure de l’administration : un délai de prescription de six ans confirmé par le Conseil d’État

Par un avis attendu du 24 juillet 2025, le Conseil d’Etat précise que l’exercice par l’administration de ses pouvoirs de mise en demeure de remettre en état ou de régulariser des travaux irréguliers ou illégaux conférés par l’article L. 481‑1 du code de l’urbanisme est encadré par un délai de prescription de six ans à compter du jour de la commission de l’infraction, c’est-à-dire, en règle générale, de l’achèvement des travaux.

En l’espèce, le maire de Sérignan (Hérault) avait, par un arrêté interruptif de travaux, mis en demeure des particuliers, sous un mois, d’enlever une clôture en bois et de démolir une construction implantée sur un terrain leur appartenant, sous astreinte de 30 euros par jour de retard passé ce délai.

Par un jugement n° 2304765 du 10 avril 2025, le tribunal administratif de Montpellier, avant de statuer sur la demande d’annulation dudit arrêté, a transmis au Conseil d’Etat les questions suivantes :

1/ Une prescription, qui s’inspirerait de la prescription civile prévue par l’article L. 480-14 du code de l’urbanisme, pourrait-elle s’attacher au pouvoir conféré à l’autorité administrative par l’article L. 481-1 du même code, en vertu d’un principe général du droit, et si oui, dans quelles conditions (durée et point de départ) ?

2/ Le cas échéant, comment s’articulerait cette prescription avec la prescription administrative prévue à l’article L. 421-9 du code de l’urbanisme ?

    Pour rappel, les articles L. 481-1 et suivant du code de l’urbanisme permettent à l’autorité compétente pour délivrer les autorisations d’urbanisme, lorsqu’un procès-verbal a constaté que des travaux ont été entrepris irrégulièrement, d’exercer ses pouvoirs de police spéciale, indépendamment de toute poursuite pénale.

    Après avoir recueilli les observations de l’intéressé, elle peut ainsi le mettre en demeure, soit de solliciter l’autorisation ou la déclaration nécessaire en vue de la régularisation des travaux, soit de les mettre en conformité avec la réglementation applicable, y compris, si la mise en conformité l’impose, en procédant aux démolitions nécessaires (CE, 22 décembre 2022, n° 463331).

    Cette mise en demeure peut être assortie d’une astreinte d’un montant maximal de 500 € par jour de retard (et d’au maximum 25.000 €) prononcée dès l’origine ou ultérieurement, à condition que l’intéressé ait été de nouveau invité à présenter ses observations.

    En réponse aux questions posées par le TA de Montpellier, le Conseil d’État considère que, dès lors que l’exercice des pouvoirs prévus aux articles L. 481-1 et suivants est conditionné par un constat préalable d’infraction établi par procès-verbal en application de l’article L. 480-1, le législateur a exclu que ces pouvoirs puissent être mis en œuvre pour remédier à une méconnaissance des règles relatives à l’utilisation des sols ou des prescriptions d’une autorisation d’urbanisme au-delà du délai de prescription de l’action publique. Dès lors, s’agissant de faits susceptibles de revêtir la qualification de délits, et sous réserve de l’intervention d’actes interruptifs de la prescription, le délai de prescription est de six années révolues à compter du jour où l’infraction a été commise, c’est-à-dire, en règle générale, de l’achèvement des travaux, conformément à l’article 8 du code de procédure pénale.

    La Haute juridiction précise également que lorsque des travaux irréguliers ont été réalisés de manière successive, seuls ceux non prescrits peuvent faire l’objet d’une mise en demeure. Pour apprécier si ces travaux peuvent faire l’objet d’une demande d’autorisation ou d’une déclaration préalable visant à leur régularisation, qui doit alors porter sur l’ensemble de la construction, l’autorité compétente doit notamment tenir compte de l’article L. 421-9 du code de l’urbanisme, qui prévoient que lorsqu’une construction est achevée depuis plus de dix ans, le refus de permis de construire ou la décision d’opposition à déclaration préalable ne peut être fondé sur l’irrégularité de la construction initiale au regard du droit de l’urbanisme, sous réserve, notamment, que cette construction n’ait pas été réalisée sans qu’aucun permis de construire n’ait été obtenu alors que celui-ci était requis. Si les travaux ne peuvent être ainsi régularisés, les opérations nécessaires à la mise en conformité, y compris, le cas échéant, les démolitions qu’elle impose, ne peuvent porter que sur ces travaux.

    Cet avis du Conseil d’Etat attendu vient mettre un terme à un débat juridique important et source d’une insécurité significative pour les maîtres d’ouvrage. Elle apporte une clarification salutaire, d’autant plus essentielle que la petite loi de simplification du droit de l’urbanisme, dans sa version adoptée par le Sénat le 3 juillet dernier, prévoit un renforcement des sanctions administratives, accentuant la nécessité d’une stabilité et d’une prévisibilité accrues dans ce domaine.

    Ainsi, dans cette nouvelle version de l’article L. 481-1 du code de l’urbanisme – qui peut toujours évoluer avec le vote de l’Assemblée nationale -, la mise en demeure peut être, d’office, assortie d’une amende de 30.000 euros maximum. L’astreinte pas à 1.000 euros maximum par jour de retard pour un montant maximum de 100.000 euros (article 4 de la petite loi).

    CE, avis, 24 juillet 2025, n° 503768, publié au recueil Lebon

    Bénéficiaires effectifs : les sociétés négligentes risquent désormais la radiation d’office !

    En modifiant les articles L. 561-47, L.561-47-1 et L. 561-48 du Code Monétaire et Financier, la loi n° 2025-532 du 13 juin 2025 visant à sortir la France du piège du narcotrafic (sic) braque les projecteurs sur les sociétés négligentes en matière de déclaration de leurs bénéficiaires effectifs.

    Depuis le 15 juin 2025, le greffier du tribunal de commerce peut décider la radiation d’office d’une société lorsqu’il constate dans le cadre de ses vérifications qu’elle n’a pas déclaré au registre du commerce et des sociétés ou mis en conformité les informations relatives aux bénéficiaires effectifs à l’expiration d’un délai de trois mois à compter d’une mise en demeure.

    Le greffier peut également procéder à cette radiation d’office après une mise en demeure demeurée infructueuse consécutive à un signalement effectué par une personne assujettie aux obligations de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (tels que les établissements de crédits, les assurances, notaires, avocats, etc.).

    Enfin, le nouveau texte donne aussi la possibilité au président du tribunal de commerce de radier d’office une société si celle-ci n’obtempère pas à la suite d’une injonction de procéder aux déclarations des informations relatives au bénéficiaire effectif ou à la rectification de ces informations lorsqu’elles sont inexactes ou incomplètes.

    Avant cette réforme, les sociétés et entités sujettes à l’obligation de déclaration ne pouvaient craindre que l’injonction du président du tribunal, au besoin sous astreinte.

    Désormais, le greffier du tribunal de commerce ne se contentera plus, en cas de carence d’une société, de l’inviter à régulariser son dossier et, en cas de défaillance, à saisir le président du tribunal.

    Il est important de noter que la radiation d’office n’entraîne pas la disparition juridique de la société. En revanche, elle complexifie voire empêche la réalisation des formalités rendant opposable aux tiers certains actes de la vie sociale et peut, en conséquence, impacter son activité.

    Pour finir, l’article L. 561-47 donne la possibilité pour le greffier de rapporter sa décision dans des conditions qui seront fixées par décret, probablement après régularisation de la situation. Cette faculté n’est toutefois pas prévue lorsque le greffier intervient suite à un signalement effectué par une personne assujettie aux obligations de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ni en cas de radiation à l’initiative du président du tribunal de commerce.

    Si dans les faits, les greffes sont assez attentifs et signalent en général les manquements, les dirigeants doivent redoubler de vigilance quant à la communication et la mise à jour des informations devant figurer au registre des bénéficiaires effectifs. En effet, même si elle peut être rapportée, une radiation peut avoir de graves conséquences si elle est prononcée au mauvais moment.

    Nos évènements à la rentrée

    Voici le calendrier prévisionnel de nos évènements de la rentrée :

    • Matinales urbanisme
      • Mardi 7 octobre :  Les changements d’affectation des immeubles  avec un regard croisé privé public (relations bailleur-preneur, copropriété, obligations administratives de changement d’usage, de destination…) – Lucie Pernet et Hanan Chaoui
      • Mardi 18 novembre : zoom sur un sujet d’actualités – Jean-Marc Petit
      • Jeudi 11 décembre – Séverine Buffet et Jean-Marc Petit
    • Matinales environnement
      • Jeudi 9 et 16 octobre : Les impacts de la loi Industrie Verte sur la procédure d’autorisation environnementale – Quentin Untermaier, en partenariat avec Algoe
      • Mardi 2 décembre – Quentin Untermaier et Lucie Paitier 
    • Matinale fonction publique : Jeudi 13 novembre – Jennifer Riffard 
    • Afterwork Compliance sur les fonds d’investissements : jeudi 27 novembre – Sylvie Le Damany, Edouard Lemoalle et Martin Declosmenil, en partenariat avec Diot Sciaci
    • Webinaire d’actualité juridique des collectivités territoriales, en partenariat avec La Gazette des Communes : vendredi 12 décembre

    Pour réserver votre place, laissez-nous vos coordonnées et nous vous enverrons votre invitation à la rentrée ! (inscription gratuite)

    Ville de Lyon – Attribution d’une concession de service public pour l’exploitation de la fourrière automobile

    La Ville de Lyon a récemment attribué une concession de service public à la société Fourrière Lyonnaise pour l’exploitation de sa fourrière automobile.

    Ce contrat s’inscrit dans la volonté de la collectivité d’optimiser la gestion du stationnement irrégulier et d’améliorer le service rendu aux usagers, tout en assurant un haut niveau de performance opérationnelle et de respect du cadre juridique.

    Adaltys est intervenu aux côtés de la Ville de Lyon tout au long de la procédure de passation de cette concession, en lien avec les cabinets AUREAM et Interface Transport.

    Nos équipes ont notamment accompagné la collectivité pour :

    • la définition des besoins et la structuration du contrat de concession ;
    • la rédaction du dossier de consultation des entreprises et du projet de contrat ;
    • l’analyse juridique des candidatures et des offres jusqu’à l’attribution.

    Cette mission illustre une nouvelle fois l’expertise d’Adaltys dans l’accompagnement des collectivités territoriales pour la sécurisation de leurs contrats publics complexes.

    Le dossier a été piloté par Clément Nourrisson et Marion Schwartz, avocats au sein du cabinet.

    Nous remercions chaleureusement la Ville de Lyon pour sa confiance.

    Métropole du Grand Nancy – Attribution d’une concession de services à JCDecaux pour les mobiliers urbains

    La Métropole du Grand Nancy a récemment attribué une nouvelle concession de services à JCDecaux France, portant sur la mise à disposition, l’installation, l’entretien et la maintenance de mobiliers urbains sur son territoire.

    Ce contrat s’inscrit dans une démarche de modernisation du mobilier urbain et de valorisation de l’espace public, avec une attention particulière portée à la qualité de service, à l’intégration urbaine des équipements et à l’équilibre économique de l’opération.

    Adaltys est intervenu aux côtés de la Métropole du Grand Nancy pour structurer et sécuriser la procédure de passation de cette concession, en lien avec les cabinets AUREAM et 2A-U Audits et Aménagements Urbains.

    Nos équipes ont accompagné la collectivité à chaque étape du projet, et notamment pour :

    • la définition des modalités de mise en concurrence ;
    • la rédaction du dossier de consultation et du projet de contrat ;
    • l’analyse des offres et l’assistance jusqu’à l’attribution.

    Ce projet reflète l’engagement d’Adaltys aux côtés des collectivités dans la conception et la sécurisation de leurs contrats publics complexes.

    Le dossier a mobilisé Clément Nourrisson et Marion Schwartz, avocats au sein du cabinet, en lien étroit avec les partenaires techniques et opérationnels.

    Nous remercions la Métropole du Grand Nancy pour sa confiance.

    AFPOLS – Formation sur les enjeux juridiques de la sobriété foncière et de l’objectif ZAN

    Adaltys est intervenu auprès de l’AFPOLS (Association pour la Formation Professionnelle continue des Organismes de Logement Social) dans le cadre d’une formation consacrée à la mise en œuvre de l’objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) des sols.

    Animée par Séverine Buffet, avocate au sein du cabinet, cette session avait pour objectif d’éclairer les participants sur le cadre législatif et réglementaire du ZAN et sur ses implications concrètes en matière de planification urbaine et de stratégie foncière.

    La formation a permis d’aborder les principaux enjeux juridiques liés à la sobriété foncière, et notamment :

    • l’intégration du ZAN dans les documents de planification (SCoT, PLU(i)) ;
    • les notions de consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers, et d’artificialisation nette ;
    • le régime applicable aux projets d’envergure ou dits structurants ;
    • les adaptations du droit de préemption et du sursis à statuer dans le contexte du ZAN ;
    • les modalités de suivi de l’artificialisation et les échéances réglementaires.

    Les échanges nourris ont témoigné de l’intérêt des participants pour un sujet au cœur de l’actualité, alors que la proposition de loi TRACE est actuellement en discussion au Parlement.

    Nous remercions l’AFPOLS pour sa confiance dans l’animation de cette session stratégique pour les acteurs du logement social.

    SVU – Création de la filiale foncière Totem SVU à Villeurbanne

    La Société villeurbannaise d’urbanisme (SVU) vient de créer sa filiale foncière Totem SVU, dédiée à l’acquisition, la construction, la restructuration, la réhabilitation et l’exploitation d’actifs immobiliers situés sur le territoire de Villeurbanne.

    Cette opération s’inscrit dans une stratégie de structuration foncière ambitieuse portée par la SVU pour renforcer les capacités d’action locale en matière d’aménagement et de développement urbain. Elle permet à la collectivité d’élargir ses leviers d’intervention, notamment dans un contexte de raréfaction du foncier et de transition écologique des politiques urbaines.

    Le cabinet Adaltys est intervenu auprès de la SVU pour l’ensemble des aspects juridiques liés à cette opération, et notamment :

    • la structuration juridique de la filiale foncière Totem SVU ;
    • la rédaction des statuts et la formalisation des relations entre la maison mère et sa filiale ;
    • la sécurisation du montage au regard des règles encadrant les sociétés à capitaux publics.

    Cette création illustre le savoir-faire d’Adaltys en matière d’économie mixte, de structuration foncière et de droit des sociétés publiques locales.

    Le dossier a été piloté par Marie-Christine COMBES et Clément Nourrisson, avocats au sein des équipes Droit public et Droit des sociétés d’Adaltys.

    Nous remercions la SVU, et tout particulièrement Frédéric Thénot et Marie Damongeot, pour leur confiance.

    Métropole de Lyon – Formation sur les concessions d’aménagement à destination des agents

    Les équipes d’Adaltys sont récemment intervenues auprès des agents de la Métropole de Lyon pour animer une formation de deux jours dédiée aux concessions d’aménagement.

    Cette session avait pour objectif de transmettre une compréhension approfondie du cadre juridique et opérationnel des concessions d’aménagement, tant au stade de la passation que de l’exécution. Elle a permis d’aborder de manière concrète les enjeux juridiques, financiers et opérationnels auxquels sont confrontées les collectivités dans ce type de montage.

    La formation, animée par Clément Nourrisson, Coline Bonnet-Abbou, Marion Schwartz et François Jacques, directeur associé chez SEMAPHORES EXPERTISE, a couvert notamment :

    • la définition juridique de l’opération d’aménagement et les outils mobilisables pour sa mise en œuvre ;
    • les différents acteurs de l’aménagement et leurs régimes juridiques spécifiques ;
    • les particularités des concessions d’aménagement in-house ;
    • les étapes de la procédure de passation, de la délibération de lancement à la mise en concurrence, en passant par la prévention des conflits d’intérêts et la protection des élus ;
    • les modalités d’exécution du traité d’aménagement : acquisition foncière, gestion patrimoniale, commercialisation, négociation des biens, suivi et contrôle des missions de l’aménageur ;
    • la gouvernance de projet, la gestion du CRAC, ainsi que les conditions de modification du traité.

    Riche en échanges, cette formation a permis de partager des bonnes pratiques et d’apporter des outils concrets pour optimiser la sécurisation juridique et la performance opérationnelle de ces contrats complexes.

    Nous remercions l’ensemble des participants pour leur implication, ainsi que François Jacques pour sa contribution experte à la co-construction et à l’animation de cette session.

    Groupe UNITe – Signature d’un contrat d’approvisionnement en électricité renouvelable avec Air Liquide pour le projet Normand’Hy

    Le Groupe UNITe a récemment conclu un contrat d’approvisionnement en électricité renouvelable (corporate Power Purchase Agreement) avec Air Liquide, dans le cadre du projet de production d’hydrogène renouvelable et bas carbone Normand’Hy. L’électricité proviendra d’un parc solaire dont la mise en service est prévue en 2026.

    Ce contrat stratégique vient soutenir la dynamique de développement de l’hydrogène décarboné sur le territoire normand et contribue activement aux objectifs de décarbonation de l’industrie française.

    Les équipes d’Adaltys ont accompagné le Groupe UNITe tout au long de l’opération, et notamment pour :

    • la rédaction, la sécurisation et la négociation du contrat d’approvisionnement (PPA) ;
    • la veille juridique relative à l’évolution des textes et pratiques de marché en matière d’énergie ;
    • la finalisation de la signature et la parfaite identification des engagements des parties.

    Ce contrat permettra d’alimenter en électricité verte le projet Normand’Hy, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’amélioration de la qualité de l’air par le développement de la mobilité hydrogène.

    Le dossier a été piloté par Jérôme LÉPÉE et Estelle PEZET, avocats au sein de l’équipe Énergie d’Adaltys.

    Nous remercions les équipes du Groupe UNITe, et en particulier Hubert Roy et Simon Duhamel, pour leur confiance et la qualité de cette collaboration.

    Veille juridique du 7 juillet 2025

    Dans le cadre des discussions relatives à la proposition de loi de simplification du droit de l’urbanisme et du logement, la commission mixte paritaire du Parlement a réexaminé les obligations de solarisation des bâtiments et des parcs de stationnement.

    D’après nos informations, l’obligation de solarisation des bâtiments de plus de 500 m2, telle qu’elle résulte de la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (loi “APER”) serait rétablie.

    Concernant les parcs de stationnement, le seuil minimal de 35% proposé par l’Assemblée nationale pour satisfaire l’obligation en cas de mixe entre solarisation et plantation d’arbres à conopée large serait retenu.

    A suivre…

    Webinaires Actualités Juridiques Territoriales

    Chaque semestre, notre équipe d’associés vous propose un point complet sur les actualités juridiques et les changements majeurs pour les collectivités territoriales. Ces webinaires, organisés en partenariat avec La Gazette, sont disponibles en replay.

    Session du vendredi 4 juillet 2025

    Le premier semestre de 2025 a été marqué par une actualité juridique riche et de nombreux changements majeurs pour les collectivités territoriales. Lors de ce webinaire, nos avocats ont esquissé un panorama complet de ces évolutions, en revenant notamment sur les thématiques suivantes :

    • Droit institutionnel et droit de l’intercommunalité – Simon Rey
    • Commande publique – Xavier Heymans
    • Droit immobilier et de la construction – Xavier Heymans
    • Droit de la fonction publique – Jennifer Riffard
    • Droit de l’urbanisme – Jean-Marc Petit
    • Droit pénal des collectivités – Sylvie Le Damany

    Pour visionner le replay, c’est ici !

    Session du vendredi 13 décembre 2024

    Pour faire le point sur ce qu’il ne fallait pas manquer de l’actualité juridique des collectivités du second semestre !

    Au sommaire : 

    • Droit institutionnel et droit de l’intercommunalité – Simon Rey
    • Droit de la fonction publique – Pauline Armand
    • Commande publique – Clément Nourrisson
    • Droit de l’urbanisme – Jean-Marc Petit et Lucie Pernet
    • Droit de l’environnement – Quentin Untermaier
    • Droit immobilier et de la construction – Xavier Heymans

    Pour visionner le replay, c’est ici !

    Session du vendredi 5 juillet 2024

    Le premier semestre de 2024 a été marqué par une actualité juridique riche et de nombreux changements majeurs pour les collectivités territoriales. Lors de ce webinaire, nos avocats ont esquissé un panorama complet de ces évolutions, en revenant notamment sur les thématiques suivantes :

    • L’urbanisme & l’aménagement – Jean Marc Petit
    • Les ressources humaines – Jennifer Riffard
    • La commande Publique – Gilles Le Chatelier
    • Le service public & les libertés publiques – Gilles Le Chatelier
    • Les institutions & l’intercommunalité – Simon Rey
    • La domanialité et l’immobilier – Xavier Heymans
    • Le droit pénal & la compliance – Sylvie Le Damany

    Pour visionner le replay, c’est ici !

    Les Matinales de l’Environnement

    Session de juillet 2025 : Matinale

    Quentin Untermaier et Axelle Vadeboin ont présenté, lors d’une matinale, les actualités du droit de l’environnement.

    Session de juin 2025 : Matinale

    Quentin Untermaier est intervenu en partenariat avec l’Association Amorce sur les outils juridiques à la disposition des collectivités pour lutter contre la pollution de l’eau.

    Session d’octobre 2024 : Matinale

    Quentin Untermaier a proposé un point sur la loi relative à l’industrie verte et son décret d’application, qui ont considérablement modifié la procédure d’autorisation environnementale applicable aux projets industriels ainsi qu’à ceux ayant un impact significatif sur les ressources en eau et les milieux aquatiques.

    Session de juillet 2024 : Matinale

    Jean-Marc Petit, Quentin Untermaier et Claire Matthieu ont proposé une revue de l’actualité juridique en matière d’espèces protégées.

    La dérogation au titre des espèces protégées est une procédure souvent déterminante pour la réalisation des projets publics ou privés. Ces espèces, qu’elles soient animales ou végétales, bénéficient d’une protection en raison de leur intérêt scientifique, de leur rôle essentiel dans l’écosystème et de la nécessité de préserver le patrimoine naturel. Ce régime de protection s’étend aussi à leurs habitats.  

    La Matinale a permis d’évoquer la procédure de dérogation, les cas où elle s’avérait nécessaire, ses conditions d’octroi ainsi que l’actualité jurisprudentielle en lien avec l’avis du Conseil d’Etat du 9 décembre 2022.

    Des éclairages ont également été apportés concernant la prise en compte des espèces protégées dans les procédures d’urbanisme, tant en ce qui concerne les documents d’urbanisme que les autorisations d’urbanisme.

    Les sujets évoqués :

    • la procédure de dérogation, les cas où elle s’avérait nécessaire, ses conditions d’octroi ainsi que l’actualité jurisprudentielle en lien avec l’avis du Conseil d’Etat du 9 décembre 2022,
    • la prise en compte des espèces protégées dans les procédures d’urbanisme (documents d’urbanisme et autorisations d’urbanisme).

    Pour retrouver le replay, c’est ici !

    Articles liés – 2024 :  

    Date de prise d’effet de l’indemnité d’occupation en cas d’éviction

    Cass. 3e civ., 27 février 2025, n° 23-18.219

    La Cour de cassation censure l’arrêt de la cour d’appel de Bourges au motif que celle-ci viole les articles L.145-28 et L.145-57 du Code de commerce.

    En effet, à la suite de la demande de renouvellement formulée par le locataire le 23 octobre 2014, le bail a été renouvelé à effet du 1er janvier 2015. Dès lors, le bail expiré a pris fin le 31 décembre 2014.

    La possibilité accordée par le statut des baux commerciaux pour le bailleur ou le preneur d’exercer son droit d’option ne remet pas en cause la date à laquelle le bail expiré a définitivement pris fin.

    […]

    Pour en savoir plus :

    Opérations immobilières  – 176-177 | Juin / Juillet 2025

    Dommages-ouvrage : irrecevabilité des contestations de l’assureur après proposition indemnisation dans le délai de 60 jours

    Cass. 3e civ, 3 avril 2025, n° 23-16.055

    Le maître d’ouvrage avait formulé deux types de demandes indemnitaires :

    • d’une part, une indemnisation complémentaire del’assureur dommages-ouvrage au titre de la reprisede plusieurs désordres ;
    • et, d’autre part, une indemnisation au titre de la prise en charge, par l’ensemble des intervenants à l’opération (constructeur, maître d’oeuvre et leurs assureurs respectifs), de ses frais de relogement, garde-meuble et de déménagement.

    Sur la reprise des désordres, la cour d’appel a rejeté la demande d’indemnisation du maître d’ouvrage, considérant qu’une partie des désordres n’était pas de nature décennale.

    La Cour de cassation n’approuve pas le raisonnement de la cour d’appel et sanctionne une violation de l’article L. 242-1 alinéas 3 et 4 du Code des assurances.

    […]

    Pour en savoir plus :

    Opérations immobilières  – 176-177 | Juin / Juillet 2025

    Article co-rédigé avec Alyzée Matias-Ferreira

    Logement social : précisions du Conseil d’État sur le quota de 30 % en zone de carence

    CE, 11 févr. 2025, n° 491009

    Par cet arrêt, le Conseil d’État apporte des clarifications bienvenues. En confirmant que le seuil de 800 m² s’apprécie uniquement à partir de la surface de plancher dédiée au logement et non à l’ensemble de la construction (commerces inclus), la Haute Juridiction :

    • évite une interprétation extensive de l’obligation de logements sociaux ;
    • sécurise juridiquement les projets mixtes (logements + activités), très fréquents en zone  rbaine dense ;
    • garantit une lecture prévisible et intelligible de la norme pour les promoteurs et collectivités.

    […]

    Pour en savoir plus :

    Opérations immobilières  – 177 | Juin / Juillet 2025

    Article co-rédigé avec Dana Trocellier

    Responsabilité du constructeur et refus de réparation en nature des panneaux photovoltaïques

    Cass. 3e civ., 16 janvier 2025, n° 23-17.265

    La Haute Juridiction reproche tout d’abord à la cour d’appel d’avoir considéré que le constructeur n’était pas responsable des problèmes de condensation dus à l’absence d’écran sous toiture, au motif qu’ils ne rendraient « pas l’ouvrage impropre à sa destination ».

    En l’espèce, la cour d’appel a considéré que contrairement aux phénomènes d’infiltration dus à un défaut d’étanchéité causé par le mauvais placement de la parclose qui rendaient la toiture fuyarde et relevaient de la garantie décennale, les phénomènes de condensation dus à l’absence d’écran sous toiture ne rendaient pas l’ouvrage impropre à sa destination.

    […]

    Pour en savoir plus :

    Opérations immobilières  – 177 | Juin / Juillet 2025

    Article co-rédigé avec Adelina Turcan

    Les Matinales Café Croissant Compliance

    Session de juillet 2025 :Afterwork

    Sylvie Le Damany, Martin Declosmenil et Édouard Lemoalle ont animé un afterwork, en partenariat avec Marie-Annick Darmaillac (Administratice indépendante ) et Stéphanie Bournoville (Diot Siaci), dédié aux nouvelles responsabilités en matière de compliance, à la lumière des règlementations Sapin 2, DORA et NIS2.

    Focus sur les risques pesant sur les fonctions clés, et les bonnes pratiques à adopter.

    Session de septembre 2023 : Matinale

    Sylvie Le Damany, Edouard Lemoalle, Philippe Cotelle et Benoît Grangé ont expliqué l’article 5 de la Loi d’Orientation et de Programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI) fixant l’encadrement juridique des couvertures cyber. Publiée au Journal Officiel le 25 janvier 2023, la LOPMI introduit un nouveau chapitre au sein du code des assurances, intitulé « L’assurance des risques de cyberattaques ». Un article unique, l’article L12-10-1 y fixe le régime juridique applicable à l’assurance des cyber-attaques. Ce régime juridique est entré en vigueur le 24 avril 2023. 

    Les sujets évoqués : 

    • Précisions du régime juridique de l’assurance des cyber-attaques : conditions pour être indemnisé et modalités du dépôt de plainte pénale obligatoire (Sylvie Le Damany et Edouard Lemoualle, Adaltys) 
    • Quels enjeux pour les différents acteurs concernés ? Du côté des assureurs et du côté des assurés (Philippe Cotelle, Head of Insurance Risk Management of Airbus Defence and space, administrateur et co-président de la commission Cyber – AMRAE & Risk Management) 
    • Retour d’expérience : comment se préparer à l’assurance cyber et à la nouvelle obligation de déposer la plainte sous 72h ? (Benoît Grangé, Directeur BU Cybersécurité SysDream, filiale Aéroports de Paris. 

    Session de mars 2023 : Matinale

    Sylvie Le Damany et Edouard ont abordé lors de cette matinale, les procédures d’alertes et enquêtes internes, où en sommes-nous ? 

    Les sujets évoqués : 

    • Un décryptage de l’actualité « compliance et digital », 
    • Un focus sur le recueil et le traitement des alertes, les enquêtes internes, ainsi que le transfert des données et le respect de règles étrangères lorsqu’il y a des éléments d’extranéité. 

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    Caducité des autorisations d’urbanisme : le Conseil d’Etat précise les conditions de contestation des décisions la constatant

    Pour rappel, l’article R. 424-17 du code de l’urbanisme prévoit que l’autorisation d’urbanisme devient caduque (i) si les travaux ne sont pas engagés dans un délai de trois ans ou (ii) si passé ce délai, ils ont été interrompus pendant plus d’un an.

    A l’occasion d’un contentieux contre la décision d’un maire de constater la péremption d’un permis de construire, le Tribunal administratif de Grenoble a interrogé le Conseil d’Etat pour savoir si une telle décision était ou non soumise à l’obligation de motivation en application du 5° de l’article L. 211-2 du code des relations entre le public et l’administration (CRPA), et le cas échéant, à une procédure contradictoire en application de l’article L. 121-1 du même code.

    Le conseil d’Etat précise, dans un avis du 1er juillet 2025, alors que la décision de constater la caducité d’une autorisation d’urbanisme manifeste l’opposition de l’autorité administrative à la réalisation du projet du pétitionnaire, motif pris de ce qu’elle considère qu’il est déchu du droit de construire attaché à l’autorisation d’urbanisme qui lui a été accordée. Elle doit dès lors être motivée, comme d’ailleurs toute décision de refus fondée sur la péremption de cette autorisation en l’absence de dispositions spéciales applicables, et précédée d’une procédure contradictoire.

    Toutefois, le Conseil d’Etat ne tire pas les mêmes conséquences du non-respect de ces obligations, selon que l’administration se trouve ou non en situation de compétence liée pour constater cette caducité :

    • Lorsque, pour constater la caducité de l’autorisation d’urbanisme, l’autorité administrative est conduite à porter une appréciation sur les faits, notamment sur la nature et l’importance de travaux entrepris, les moyens tirés du défaut de motivation de sa décision et de ce qu’elle n’a pas été précédée du recueil des observations du pétitionnaire sont opérants.
    • En revanche, lorsque cette décision procède du seul constat de l’expiration d’un délai, l’autorité administrative se trouve en situation de compétence liée et les moyens tirés de ce que sa décision serait insuffisamment motivée ou procéderait d’une procédure irrégulière sont, dès lors, inopérants.

    En définitive,

    I. si toute décision constatant la caducité d’une autorisation d’urbanisme ou toute décision de refus prise sur le fondement de cette caducité (par exemple, le refus de délivrer un permis de construire modificatif fondé sur la caducité du permis initial) doit, en principe, être motivée et précédée d’une procédure contradictoire ;

    II. ce n’est que lorsque l’administration ne se trouve pas en situation de compétence liée, i.e. qu’elle porte une appréciation sur la nature et l’importance des travaux entrepris, que les moyens tirés du défaut de motivation et de procédure préalable contradictoire pourront conduire à son annulation.

    Une autorisation d’urbanisme dont la validité peut être discutée, le cas échéant, devant le juge, pourrait donc être « sauvée » pour ces motifs de légalité externe, contrairement à une autorisation d’urbanisme qui n’aurait fait l’objet d’aucun commencement d’exécution ou dont l’exécution aurait été interrompue de manière certaine pendant plus d’un an.

    Après la décision récente du Conseil d’Etat du 21 février 2025 (n° 493902) précisant la date à laquelle une décision juridictionnelle doit être considérée comme irrévocable et donc la date à laquelle le délai de validité d’une autorisation d’urbanisme recommence à courir en cas de contentieux, ces nouveaux éléments de réponse apportés par la Haute juridiction, clarifiant en partie les conditions dans lesquelles la péremption d’une autorisation d’urbanisme doit être constatée, contribuent, in fine, à sécuriser les projets.

    CE avis, 1er juillet 2025, n° 502802, aux Tables

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